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Concepts et développement local

Séminaire 1 – Socio- Anthropologie du développement - Approche globale, analyse et pratique

Le mot global est d’usage courant, mais parle-t-on de globalité ou de globalisation ?

Quelle approche pour un développement global ?

Les échecs du développement seraient-ils dus à l’incapacité de sortir d’un cloisonnement des approches et des projets ?

Les participants avaient deux points communs : questionner individuellement ou collectivement les résultats du développement et rechercher des outils pour améliorer leur pratique professionnelle ou associative.

Roland Colin, enseignant à l’Université Paris III, est rentré dans le vif du sujet en parlant de la socio-anthropologie du développement. Il fait ainsi, d’emblée, le lien entre deux sciences trop souvent cloisonnées : l’anthropologie - étude de l’homme dans toutes ses dimensions et la sociologie – étude des rapport sociaux, et ce en parlant du « développement de tout l’homme et de tous les hommes » selon la formule de Lebret.

Il nous propose la recherche-action comme outil d’une autre approche du réel que cette approche occidentale unilinéaire du développement, basée sur l’expertise et sur le marché. La compartimentation des savoirs et la concurrence entre les champs sont-elles un produit de notre civilisation et de notre histoire ?

Avant d’avancer dans la méthode et dans l’étude de cas, Roland Colin a posé les jalons de la stratégie du développement, tracée par l’Occident et guidée par des évènements majeurs :

  • Une génération tournée vers le rattrapage du retard de certains pays au regard d’un développement « par étapes » défini au lendemain de la 2ème guerre mondiale.
  • Le développement autocentré du lendemain des indépendances des pays colonisés, opposant le droit à la différence au développement seulement économique.
  • Le désenchantement à la suite du choc pétrolier : « il faut satisfaire les besoins humains élémentaires ». On parle alors d’urgence et d’humanitaire.
  • Enfin, la chute du mur de Berlin et des tensions Est-Ouest entraînant l’avènement du mythe de la globalisation, de la mondialisation et du marché comme régulateur universel.

La stratégie ainsi tracée s’accompagne de la réduction de champs sensibles tels que « social » ou « culture ».

Il est donc important d’être précis, de qualifier le social auquel on se réfère : le social avec toutes ses dimensions ? Ou le social restreint, celui de « l’assistance sociale », « la politique sociale » « le traitement social du chômage », qui permet de fuir la logique de ce qui « ne nous concerne pas » et enferme l’autre dans la vision limitée que nous avons de lui ?

Il en est de même, pour la culture qui, dans le sens restreint des manifestations culturelles, interdit la prise en compte de la charge politique de « tout l’homme ».


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