DCLI relaye cet appel du VMLF, dont fait partie Lily Razafimbelo, chercheuse et enseignante à Antananarivo et également membre de notre Conseil d’administration.
Nous, Membres du Vondrona Miralenta ho an’ny Fampandrosoana (VMLF), association œuvrant pour promouvoir la participation active des femmes Malagasy à la conduite des affaires publiques, exprimons notre profonde préoccupation face aux événements atroces qui ont fait couler le sang de nombreux compatriotes, et mettent en péril l’unité nationale qui nous est plus que jamais nécessaire.
Dans cette situation de pertes de vies humaines et de blocage de la vie nationale, les femmes membres de Vondrona Miralenta ho an’ny Fampandrosoana (VMLF) estiment qu’il n’y a plus lieu de prendre partie pour tel ou tel camp ; il faut placer l’intérêt de la nation au-dessus de toute considération partisane.
C’est donc en notre âme et conscience, avec le plus de sérénité possible, que nous déclarons que les forces qui s’affrontent depuis quelques semaines partagent la responsabilité de la catastrophe actuelle.
L’histoire récente de Madagascar a démontré que ce sont les pratiques politiques caractérisées par la lutte pour le pouvoir entre les politiciens, la démocratie bafouée, la mauvaise gouvernance, l’injustice sociale, la défense des intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général et l’instrumentalisation de la population par des propos démagogiques, qui ont plongé le pays dans les crises successives. C’est le même processus qui a abouti aux crises politiques de 1972, de 1991, de 2002, et à la crise actuelle.
Soucieuses de contribuer au changement dans les pratiques politiques à Madagascar, les membres de VMLF posent comme base minimale du code de conduite des dirigeants, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, les principes suivants :
Le déblocage de la situation actuelle passe par la création immédiate d’une instance totalement neutre, indépendante, qui s’attelle urgemment à la mise en place d’une institution transitoire chargée notamment de :
Pour que toutes ces morts ne soient pas en vain, nous devons apprendre des pratiques politiques saines, nous devons changer, pour progresser vers une société plus moderne, plus tolérante, plus équilibrée.
Andrianaonitsoa Vonifanja
Ramarosaona Faraniaina
Ravaozanany Noro
Ramaholimihaso Madeleine
Ravololomboahangy Holisoa
Razanaliva hortense
Ramampy Marie Zénaïde
Andrianarivony Saholy
Razafimbelo Lily
Ahmed Amina
Rakotomanga Robiarivony Josiane
Rakotoarindrasata Mina harivola
Radavidra Anna
12 février 2009