N° 368, novembre 2008
par Pierre-Henri Chalvidan(1)
par Richard Werly
Le désordre des nations
De quel nouvel ordre mondial vont accoucher la crise financière internationale et l’accession au pouvoir d’un nouveau président américain ? A l’heure où vous lisez ces lignes, une esquisse de réponse est déjà disponible. La future gouvernance planétaire, à laquelle Pierre-Henri Chalvidan consacre ses réflexions, est ancrée dans une nouvelle réalité politique dictée par les urnes à Washington et par les Bourses à travers le monde.
La réalité de ces changements n’est toutefois pas aussi profonde qu’il y paraît. Le mérite du texte que nous publions est de partir, sur le mode de l’errance philosophique et historique, à la recherche de nos racines. Car il n’est pas d’avenir sans passé, ni de projet sans mémoire. L’auteur le redit avec force : la gouvernance mondiale que tant de dirigeants appellent de leurs voeux ne peut naître que de nousmêmes.
Il faut, parfois, prendre le temps de s’arrêter. Au plus fort de la tourmente bancaire, alors que le système financier vacille, le moment nous a paru approprié. Faisons une pause. Et essayons de comprendre comment le génie des nations peut encore être porteur d’espoir. Ces nations en désordre mais qui, au bout du compte, demeurent de pertinentes boussoles. A charge pour les hommes de ne pas les affoler.
[1] - Docteur en droit, diplômé de sciences politiques, licencié en théologie, Pierre-Henri Chalvidan est maître
de conférences à l’Université Paris-Est où il dirige notamment un master "Gestion des ONG et
action humanitaire" (Faculté d’administration et échanges internationaux).